Maisons d’Assistantes Maternelles (MAM): un modèle à revoir pour protéger familles et professionnelles

Face à la saturation des crèches et au manque de solutions adaptées, les Maisons d’Assistantes Maternelles (MAM) séduisent de plus en plus de familles. Pourtant, leur cadre juridique flou laisse place à des inégalités et des dérives qui fragilisent à la fois les parents et les professionnelles. Faut-il repenser ce modèle pour mieux protéger tous les acteurs concernés ?

Assistante maternelle lisant une histoire à un groupe d’enfants dans une MAM, favorisant l’apprentissage et l’éveil.

Une alternative plébiscitée par les familles, mais un cadre fragile

Trouver un mode de garde adapté est un véritable casse-tête pour de nombreuses familles. Face à la saturation des crèches et au manque de solutions accessibles, beaucoup se tournent vers les maisons d’assistantes maternelles (MAM). Ce modèle séduit par sa promesse d’un accueil plus chaleureux et personnalisé qu’en crèche, tout en offrant une certaine flexibilité aux parents. Les MAM permettent aussi aux enfants d’évoluer dans un cadre plus familial, avec un petit groupe, ce qui rassure de nombreux parents.

Sur le papier, cette alternative semble idéale. Pourtant, un problème majeur persiste : ces structures n’ont pas de statut juridique propre. Chaque assistante maternelle y exerce de manière indépendante, avec son propre contrat et ses propres conditions, ce qui engendre des inégalités et des dérives.

Si la grande majorité des assistantes maternelles exercent leur métier avec sérieux et dévouement, une minorité détourne ce modèle à leur avantage, au détriment des familles. Certaines font primer l’aspect financier sur l’intérêt de l’enfant, refusent des contrats jugés « trop courts » ou « peu rentables », et imposent des règles unilatérales aux parents, qui se retrouvent sans recours.

Aujourd’hui, il est urgent d’interroger ce modèle et de poser les bases d’un fonctionnement plus juste et plus transparent.

Une structure, plusieurs contrats : une aberration juridique

Sur le papier, cette alternative semble idéale. Pourtant, un problème majeur persiste : ces structures n’ont pas de statut juridique propre. Chaque assistante maternelle y exerce de manière indépendante, avec son propre contrat et ses propres conditions, ce qui engendre des inégalités et des dérives.

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